Je suis né à Miami il y a vingt ans. Enfin un peu plus que cela même. Je suis venu au monde un dix sept juin en mille neuf cent quatre vingt dix. Mes parents, des gens plutôt bien sous tout rapport. Ma mère vient d'une famille riche et puissante d'Angleterre, et elle n'est arrivé aux États Unis que lorsqu'elle avait vingt et un ans. Elle épousa mon père à cette époque, Anabelle Sherston devenue Madame C. Brighton. Mon père... Charles Brighton Sr, un homme a la réputation glorieuse, homme d'affaire irréprochable et orgueilleux, il épousa ma mère pour sa beauté, sa famille, sa réputation. Et bien sur les sentiments vinrent avec le temps, comme quoi vivre avec une personne permet de développer certains sentiments en fin de compte. Bref. Je vins au monde deux ans après leur mariage, et autant dire que si ma mère vit ma venue comme une occasion de s'occuper mon père vit en moi l'héritier qu'il attendait. J'ai donc grandis avec ma mère, celle ci s'occupant très bien de moi, je voyais peu mon père, mais lorsque je me mis au sport à douze ans il commença à se faire plus présent, venant à mes matchs, etc... Autant dire que je savais parfaitement qu'il voulait me voir comme une fierté, et je ne perdais jamais, chez nous échouer était la pire des choses et je l'ai vite compris ! C'est sans doute pour cela qu'au lycée je fus le meilleur dans ma discipline, j'étais capitaine et le meilleur joueur, j'étais également parmi les meilleurs élèves et j'eus mon diplôme haut la main. Mes parents avaient cette impression que j'étais le fils parfait, ils en étaient convaincus, ils avaient tord. Certes j'en étais l'image, mais derrière... à l'époque du lycée, et même avant mes rapports avec ma mère se sont dégradés, nous n'étions plus aussi proches, et bientôt nous ne parlions quasiment plus, quant à mon père, et bien il pensait sans aucun doute que l'argent était tout ce dont j'avais besoin. Alors j'étais partisan des soirées de folies, des bonnes cuites, une belle crise d'adolescence si on peut dire. On fait tous des erreurs, j'en ai fait et si je n'en suis pas forcement fier je ne regrette pas pour autant, je suis de ceux qui pensent vivre pleinement, et avoir des regrets, ce n'est pas pour moi ! Ainsi je suis entré à la fac et j'ai commencé des études de criminologie, inutiles selon mon paternel, disant toujours à qui veut l'entendre que je reprendrais sa compagnie quoi qu'il arrive, il pense que je fais ces études pour m'amuser, pour profiter de l'expérience de la fac avant de lui succéder, il se trompe, je compte bien finir mes études, être diplômé et travailler dans ce qui m'intéresse. Peu importe qu'il me renie. Je dis cela mais ce n'est pas forcement vrai, si j'ai appris une chose de mon père c'est bien le respect, et je crois qu'il aura toujours une influence notable sur moi. Alors aujourd'hui ? Je vis ma vie au jour le jour, comme je l'entends, j'ai intégré une confrérie ici comme tout le monde et désormais on peut dire que je me laisse vivre.